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Pascale Marthine Tayou, Colored Stones (detail) 2018. Courtesy the artist and GALLERIA CONTINUA, exhibition view Hedges, Edges, Dirt - ICA / VCU, Richmond, USA, 2018. copyright ADAGP, Paris. Photo by David Hunter Hale for ICA / VCU.

Ibrahim Mahama

°1987, Tamale (Ghana), vit et travaille à Accra, Kumasi et Tamale (Ghana).

  • Les numéros des œuvres correspondent aux numéros du parcours de l'exposition dans le guide du visiteur.
  • Vous retrouverez également ces oeuvres d'art dans la visite virtuelle.

Ibrahim Mahama est né en 1987 à Tamale, au Ghana. Il vit et travaille à Accra, Kumasi et Tamale. Mahama a obtenu un BFA en peinture (2010) et un MFA en peinture et sculpture (2013) à la Kwame Nkrumah University of Science and Technology de Kumasi. Parmi ses expositions individuelles, citons : Parlement of Ghosts, The Witworth, The University of Manchester, Grande-Bretagne (2019) ; Labour of Many, Norval Foundation, le Cap (2019) ; On Monumental Silences, ExtraCity KunstHal, Anvers (2018) ; Fracture, Tel Aviv Art Museum (2016) ; Material Effects, Eli and Edythe Broad Art Museum, Michigan State University (2015) ; Factory machines en trucks, Kumasi (2013) et Cannon Wax, Jamestown, Accra (2013). Son œuvre a été présentée à l’occasion d’innombrables expositions de groupe internationales, comme la 22e biennale de Sydney (2020) ; la 6e biennale de Lubumbashi (RDC, 2019) ; Documenta 14, Athènes et Kassel (2017) ; la 56e biennale de Venise (2015) ; Artist’s Rooms, K21, Düsseldorf (2015) ; An Age of Our Own Making, Kunsthal Charlottenborg, Copenhague et Holbæk (2016). On a également pu voir son œuvre dans le premier pavillon national ghanéen, à la 58e biennale de Venise, en 2019. Mahama est par ailleurs le fondateur du Savannah Centre for Contemporary Art (SCCA) à Tamale. L’artiste est avant tout connu pour ses installations de grand format faites de sacs de jute utilisés autrefois pour le transport le cacao et aujourd’hui pour celui de divers produits d’exportation. Ces sacs sont cousus ensemble, puis drapés sur des structures architecturales. Mahama explore ainsi des thèmes comme la consommation, la migration, la globalisation et les échanges économiques.

 

Untitled (2019)

Numéro 4 sur le parcours de l'exposition
Lieu : EntrÉ
e des Artistes – John Körmeling

Les drapeaux forment une allée solennelle le long de laquelle on peut flâner alors qu’ils flottent au vent, hauts et fiers. En même temps, ils ont l’air très élimés. Ce paradoxe met en évidence combien la fierté nationale peut s’appuyer sur la misère et l’inégalité. Les drapeaux ne symbolisent pas un pays ici, mais l’exploitation. Ils sont faits de sacs de jute usagés assemblés à la main. Ce type de sacs servaient au transport de produits africains. Ainsi, le café et le cacao sont des produits d’exportation typiques du pays natal de l’artiste, le Ghana. Mais les ressources naturelles de l’Afrique centrale ont aussi enrichi la Belgique. Et les sacs de jute renvoient à cette exploitation, aussi bien autrefois que trop souvent de nos jours encore dans le commerce mondial non équitable.

Ibrahim Mahama, UNTITLED (2019). © The Artist & White Cube, London. Photo: Léonard Pongo

Ibrahim Mahama, UNTITLED (2019). © The Artist & White Cube, London. Photo: Léonard Pongo

 

Dokpeda 2012-2021 (2021)

Numéro 6 sur le parcours de l'exposition
Lieu: UA Campus Middelheim bâtiment A

Mahama rompt le « silence monumental » de ce site colonial. La mission et l’existence même de l’ancienne École coloniale supérieure ont sombré dans l’oubli, camouflées par le rattachement de l’édifice à l’Université d’Anvers. En couvrant une partie de la façade de ses sacs de jute caractéristiques, Mahama se focalise sur ce camouflage. Il incite le visiteur à se demander ce qui se dissimule derrière cet écran. En fixant les sacs à la façade d’un institut d’enseignement, cet écran sombre fait référence au manque d’intérêt pour l’histoire coloniale dans notre instruction ainsi qu’à l’imposition au reste du monde des systèmes occidentaux de connaissance et de savoir.

Copyrights: Ibrahim Mahama, Dokpeda 2012-2021 (2021) © The Artists & Apalazzogallery. Photo: Léonard Pongo

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